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Analyse comparative du financement des universités

Professeur.es de l'équipe :  Pier-André Bouchard St-Amant (ÉNAP, chercheur principal), Nicolas Marceau (UQÀM), Olivier Bégin Caouette (UdM), Alexandre Beaupré-Lavallée (UdM), Martin Maltais (UQAR), Eric Ness (Georgia State), Deana Rexe (Simon Fraser), Jens Jungblut (University of Oslo), Nick Vikander (City University of Copenhagen), Nicoline Frølich (Nordic Institute for Studies in Innovation, Research and Education) et Stéphane Pallage (Recteur, Université du Luxembourg

Résumé : La codification administrative dictant le transfert des fonds publics aux universités se nomme une « formule de financement ». Choisir une formule revêt donc un caractère stratégique d’orientation, mais aussi de dosage des incitatifs pour éviter des écueils. Quelle structure de formule de financement fait le meilleur usage des fonds publics? Cette question demande bien sûr d’évaluer comment les établissements réagissent aux différents signaux de prix, mais aussi de réfléchir à ce qui est désirable pour la société. Ces intérêts étant généralement multiples, une formule de financement traduira des arbitrages, ou des tensions, entre différentes conceptions attendues de l’université: production de recherche et de diplômés, maintien de la liberté académique, maintien de la liberté institutionnelle, accroissement de l’accessibilité, arrimage aux besoins du marché et ainsi de suite. Ce projet de recherche étudie comment ces conceptions se matérialisent dans les formules de financement existantes ailleurs dans le monde: Colombie-Britannique, Ontario, France, Angleterre, Pays Scandinaves et États-Unis. Ces travaux fourniront à l’appareil public de solides connaissances quant à la manière de concevoir les avantages et inconvénients de faire une réforme au mode de financement, permettront d’appuyer ces choix sur des écrits scientifiques, et contribueront au débat public sur la manière de soutenir la production du savoir.

Financement : Appel à projets du ministère de l’Enseignement supérieur et des Fonds de recherche du Québec (2021-2022).

Analyse de la planification stratégique des universités
canadiennes : reflet de leur évolution

Chercheur.es : Larouche, C., Savard, D. et Héon, L.

Résumé : Dans le contexte des changements que vivent les universités canadiennes, ce projet de recherche s’intéresse au processus de planification stratégique (PS) des universités comme révélateur des changements. Le projet comporte deux objectifs spécifiques : 1. produire une analyse typologique basée sur les travaux de Larouche et al. (2012), longitudinale et transversale des PS des universités canadiennes; 2. identifier les logiques d'action prédominantes privilégiées par les acteurs de la planification. L’opérationnalisation de ces objectifs s’effectue par l'analyse du contenu des PS et des analyses de cas. Les résultats permettront de dégager une vision holistique sur les processus de PS.

Financement : CRSH-Savoir (2019-2022)

Canadian Academic Profession and the Knowledge Society :
An International Comparative Analysis

Chercheur.es : Glen A. Jones, Amy Scott Metcalfe, Olivier Bégin-Caouette et Grace Karram Stephenson

Résumé : Faisant suite à l'étude internationale de 2007 sur les Changements dans la profession universitaire (CAP), l'étude internationale sur la Profession universitaire dans la société du savoir (APIKS), à laquelle participent 33 pays, vise à étudier les transformations dans le travail professoral, tant quant à la recherche, à l'enseignement, à l'administration universitaire, à l'implication citoyenne et politique que quant aux caractéristiques socio-démographique des professeurs. Le projet s'appuie sur un questionnaire auquel 2 988 professeurs de 64 universités canadiennes ont répondu.

Financement : CRSH-Savoir (2019-2021)

Cocréation et évaluation des milieux d’apprentissage en réseau international (MARI) dans les cégeps

Chercheur.es : Olivier Bégin-Caouette, Sébastien Béland, Marie-Josée Goulet, Nicole Lacasse et Olivier Francis Hazoume

Résumé : Dans un récent sondage, les cégeps rapportent que l’internationalisation permettrait de former des étudiants ouverts sur le monde, de développer une sensibilité interculturelle, d’améliorer la qualité des programmes et de développer de nouvelles compétences (Fédération des cégeps, 2020).  Or, ce type d’expérience internationale demeure le privilège d’une minorité (Daly et Barker, 2010).  Le contexte spécifique de la pandémie mondiale actuelle a également eu de lourds impacts sur la mobilité internationale (de Wit et Altbach, 2021). Depuis la fin des années ’90, des enseignants et professeurs ont développé ce qui s’appelait des globally networked learning environments (GNLEs) puis porte désormais le nom de collaborative online learning (COIL), que nous traduisons par milieux d’apprentissage en réseau international (MARI) (Bégin-Caouette, Khoo et Afridi, 2015). Les MARI consistent en la cocréation, par des professeurs de différents pays, d’un espace numérique d’apprentissage expérientiel et internationalisé à l’intérieur duquel les étudiants collaborent et, tout en réalisant les apprentissages prévus au cours, examinent les contenus à travers une perspective planétaire, tout en étant plus sensible aux contextes géographiques et culturels particuliers (Stark-Meyerring, 2010). L’objectif de ce projet est de cocréer des MARI avec des enseignants de cégeps et d’en évaluer l’impact sur le développement des compétences interculturelles et la réussite éducative des étudiants.

Financement : Programme de soutien aux projets technosociaux innovants d’Inven_T (2021-2022) et Subventions d'exploration (2021-2023) de l’Université de Montréal.

Étude des facteurs systémiques contribuant
à la production de recherche universitaire

Chercheur : Olivier Bégin-Caouette

Résumé : Une étude préalable (Bégin-Caouette, 2016) et une revue de la documentation canadienne ont mené à l’identification de huit facteurs systémiques: les croyances sociales, les traditions universitaires, la gouvernance, le financement, le travail universitaire, la différentiation institutionnelle, les collaborations avec le privé et l’internationalisation. Le premier objectif du projet est donc d’évaluer l’influence de ces facteurs sur la production de recherche universitaire au Canada. Afin d’évaluer l’influence de huit facteurs interdépendants sur la production de recherche dans un nombre limité d’entités fédérées, ce projet s’appuie sur une méthodologie confirmatoire novatrice combinant l’approche par problématique en éducation comparée (Holmes, 1981), le cadre multiniveau (Kogan et al., 2006) et une méthode mixte parallèle et convergente (Creswell & Plano Clark 2011).

Financement : FRQSC-Soutien à la relève professorale (2019-2022)

Étude de l’impact des exigences de reddition de comptes sur les dépenses de fonctionnement des universités québécoises entre 1998 et 2020

Chercheur : Alexandre Beaupré-Lavallée

Résumé : Ce projet analyse l’évolution des coûts humains et financiers inhérents au processus de reddition de comptes dans les universités québécoises. Il aborde l’application des lois qui qui comportent des exigences en matière de reddition de compte pour le milieu universitaire, l’allocation des ressources (personnel et budget) pour se conformer à ces exigences, l’évolution des budgets dédiés à l’accomplissement de ces tâches entre les murs des universités, incluant le recours à des experts externes. À cette fin, le projet utilise les données financières des universités versées au Système d’information financière des universités (SIFU) entre 1998 et 2020. 

Financement : subvention de recherche de la Fédération québécoise des professeures et des professeurs d’université (2020-2021)

La place du français dans l'enseignement supérieur au Québec

Chercheur : Alexandre Beaupré-Lavallée (Université de Montréal), Olivier Bégin-Caouette (Université de Montréal), Sylvain Marois (Université Laval), Cathia Papi (Université TELUQ) et Marie A. Thériault (Université de Montréal)

Résumé : La place du français comme langue d’enseignement et langue de communication scientifique est soumise à une pression soutenue face à la montée en puissance de l’anglais au sein des échanges académiques. Cet enjeu est particulièrement saillant aux cycles supérieurs universitaires, dans le domaine de la recherche, mais également dans le secteur de la formation technique. Nous sommes conscients des dynamiques à l’œuvre, et bien qu’elles dépassent notre strict cadre national, il demeure important d’exercer une vigilance soutenue par rapport aux activités qui se déroulent dans les cégeps et dans les universités du Québec. En s'appuyant sur une analyse des politiques, un questionnaire en ligne et des entrevues, l’objectif de ce projet de recherche est de brosser un portrait de l’emploi et de la place relative du français en recherche et en enseignement, tant dans les collèges que dans les universités.

Financement : Subvention de recherche de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), elle même financée par une subvention du Secrétariat à la promotion et à la valorisation de la langue française (2022-2023)

Production de recherche universitaire au Canada : facteurs individuels, institutionnels et systémiques

Chercheur : Olivier Bégin-Caouette, Glen A. Jones, Amy Scott Metcalfe, Grace Karram Stephenson et Sébastien Béland

Résumé : Bien que le Canada trône parmi le top-10 mondial en matière de production de recherche, il est passé de la 7e à la 9e place entre 2009 et 2013 (CAC, 2016). Or, des lacunes subsistent quant à notre compréhension des facteurs individuels, institutionnels et systémiques qui contribuent ou nuisent à la production de cette recherche en Alberta, Colombie-Britannique, Nouvelle-Écosse, Ontario et au Québec. Ce projet testera l’influence de 4 facteurs individuels (genre, origine, rang professoral et préférences personnelles), 3 facteurs institutionnels (traits fondateurs, partenariats et gouvernance) et 8 facteurs systémiques (les croyances sociales, les traditions universitaires, la gouvernance, le financement, le travail universitaire, la différentiation institutionnelle, les collaborations avec le privé et l’internationalisation). Le projet s’appuie sur trois ensembles de données. Nous procéderons d’abord à une régression multiniveau sur les données déjà colligées par le questionnaire sur la Profession universitaire dans la société du savoir (n = 2 988 professeurs) afin de mesurer l’influence des facteurs individuels et institutionnels sur le nombre de publications. Nous procéderons ensuite à une MANOVA suivie de tests posthoc intersujets sur les données du questionnaire sur les facteurs systémiques (envoyé à 20 354 professeurs) afin d’évaluer si un facteur est perçu comme étant significativement plus important que les autres. Nous procéderons finalement à des analyses thématiques sur les transcriptions de 105 entrevues avec des acteurs impliqués dans la production de recherche. Nous développerons le premier modèle multifactoriel, multiniveau et multidisciplinaire capable de conceptualiser l’inter-influence de différents niveaux de facteurs de même que de comprendre pourquoi des initiatives pancanadiennes produisent des résultats qui diffèrent selon les provinces, les établissements et même les chercheurs (Niosi, 2015).

Financement : CRSH-Développement savoir (2019-2021)

Validation des outils méthodologiques et du cadre analytique
en vue d’une recherche sur les mécanismes d’allocation des ressources dans les universités québécoises

Chercheur : Alexandre Beaupré-Lavallée

Résumé : Les établissements universitaires disposant d’une autonomie considérable dans leur gestion (Toulouse, 2007), il n’existe pas de prescription quant aux mécanismes d’allocation interne des ressources. Au Québec comme dans d’autres juridictions nord-américaines, par exemple, le calcul de la subvention de fonctionnement est normé à l’échelle provinciale ou étatique (Québec, 2018). En l’absence de contraintes externes, les ressources se trouvent alors réparties selon des formules ou des mécanismes traditionnels comme le jeu politique entre les unités (Deering et Sà, 2014 ; Hardy, 1996, Massy, 2009) ou sur une priorisation des disciplines fondée sur une hiérarchie entre celles-ci (Knight et al, 2011). D’autres établissements cherchent à objectiviser la répartition des fonds en s’appuyant sur des formules de performance (Deering et Lang, s.d., Beaupré-Lavallée, 2016) ou sur des incitatifs inspirés des mécanismes de marché (Hearn et al, 2006; Massy, 2009). Cette variété de mécanismes d’allocation de ressources rend hasardeuse les comparaisons interuniversitaires sur les pratiques de gestion, les rapports de pouvoir au sein des établissements et, plus largement, la relation entre le financement public des universités et l’utilisation réelle des sommes qui leurs sont allouées. Nous appuyant sur des travaux précédents (Beaupré-Lavallée, 2016) ainsi que sur une récente récension des écrits (Beaupré-Lavallée, soumis), nous élaborerons et testerons un protocole de recherche détaillé portant sur les mécanismes internes d’allocation des ressources dans les universités québécoises. Plus précisément, on cherche premièrement à élaborer, à partir de la recension des écrits, une méthodologie complète de même qu’un cadre d’analyse pertinent à l’étude et à la compréhension des mécanismes d’allocation des ressources. Deuxièmement, l’étude vise à tester le protocole de recherche par le biais d’une étude de cas unique portant sur une université québécoise. 

Financement : CRSH-Exploration (2019-2021)

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